Christophe a mis la nouvelle Cloudultra Pro à rude épreuve lors d’un week-end trail de 140 km en montagne.
Le parcours, technique et exigeant, alternait entre rochers glissants, boue, terrains humides et sections escarpées.
Ces conditions très variées lui ont permis d’avoir une vision assez complète des qualités et faiblesses de cette chaussure.
Confort, accroche, relance, protection : on fait le point ensemble.
« Ce qui m’a frappé dès que je l’ai mise au pied, c’est la qualité de sa finition ».
LES POINTS FORTS
« Ce qui fait vraiment sa différence, c’est sa stabilité ».
1. L'UPPER MESH :
L’upper mesh est en Leno : un tissage croisé qui est à la fois transparent, hyper léger et qui sèche très rapidement.
Il est aussi extrêmement résistant.
Pendant le test, Christophe a violemment heurté un fil barbelé avec le dessus de sa chaussure et pourtant elle n’a absolument rien : pas une éraflure, pas un accroc.
C’est vraiment impressionnant.
2. LA STABILITÉ :
La stabilité est excellente, même quand on joue à des tempos plus importants.
C’est vraiment ce qui fait la différence si on la compare à ses petites sœurs, à savoir la Tecton X 3 de Hoka et la Terrex Ultra de Adidas.
3. LE REBOND :
La semelle intercalaire bénéficie d’une double couche de mousse Helion™, qui offre un rebond bluffant.
On retrouve aussi une plaque « Speedboard » intégrée, ainsi qu’un effet « rocker » assez bien marqué.
Tous ces éléments combinés permettent, sur les portions roulantes, d’avoir une relance très efficace.
Mais surtout, de conserver un bon dynamisme sur longue distance, comme lors d’un ultra, quand la fatigue commence vraiment à se faire sentir.
4. LE FIT :
La boîte à orteils est assez large, ce qui rend la chaussure très confortable.
Et même avec des pieds fins, le maintien reste excellent — presque impeccable, voire irréprochable.
La protection de boîte à orteils est également très robuste.
Pour avoir de nombreuses fois tapé dans des pierres, les orteils de Christophe sont intacts.
5. LE LAÇAGE :
On est sur des lacets autobloquants, donc il n'y a aucun desserrage sur la distance.
Il y a également un petit élastique pour bien ranger les lacets, ce qui est vraiment très pratique.
6. LE GRIP :
On retrouve un Missiongrip™, étudié et développé par ON.
Avec des crampons de « seulement » 3,5 mm, on pourrait croire que ça limite l’accroche… mais en montée elle est vraiment très bonne, même dans la boue.
En descente, en revanche, notamment sur terrain gras, ça peut être un peu plus délicat.
Mais pour un grip « aussi peu profond », elle fait vraiment le job.
FAIBLESSE
1. LA PRÉCISION
La boîte à orteils est large, ce qui apporte beaucoup de confort et une très bonne stabilité globale.
Mais en contrepartie, la chaussure manque un peu de précision dans les descentes.
Sur des portions rapides et techniques, notamment entre les pierres, ce n’est pas toujours évident de bien “jouer” avec.
À QUI S'ADRESSE CETTE CHAUSSURE ?
On est clairement sur une chaussure qui va trouver sa plus-value à partir de 40 – 50km.
C’est à partir de ce moment-là qu’elle va nous aider à encaisser la fatigue tout en conservant un bon dynamisme.
Elle s’adresse donc à des trailers de niveau intermédiaire à confirmé, qui visent des longues distances, de type ultra.
Cela dit, il n’y a évidemment aucun souci pour l’utiliser sur des formats plus courts.
Crédit photos : Kevin Ellison

LA FICHE TECHNIQUE
Modèle : Cloudultra Pro
Poids : 275gr (US 8.5 - Homme)
Drop : 6mm
Upper Mesh : Leno
Semelle Intercalaire : Double couche de mousse Helion™
Propulsion : Plaque « Speedboard » + effet « rocker »
Grip : Missiongrip™ - 3,5mm
Prix : 270€